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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 15:05

 

 

Plume de l’ombre

 

A  D.M.

 

 

 

Eternel Cyrano grand prêteur d’éloquence,

 

Tu conquiers plus d’un cœur qui ne t’aperçoit pas

 

Car tandis qu’ils débattent ou jactent à outrance

 

Tu dorlotes les mots que l’on n’oubliera pas

 

 

 

Nègre, métis ou fantôme : est-ce ainsi que l’on nomme

 

Une âme sympathique dont l’encre ne l’est pas ?

 

Enchaîné au clavier, esclave pourtant libre

 

D’orchestrer savamment notes que tu reçois.

 

 

 

Cacheton d’histrion, pécule de précaire,

 

Faudra-t-il espérer devenir fonctionnaire ?

 

A l’abri du besoin les idées sont plus claires…

 

 

 

Humble traceur de feu, petit passeur de mondes,

 

Plumitif de métier, on se méprend sur toi :

 

Dans l’ombre tu jubiles à n’être… qu’une voix.

 

 

 

 

 

                                                           Isabelle Combelles

 

 

 

 

 

 les nègres littéraires

 

L’abominable dénomination de « nègre » daterait du milieu du 18èmesiècle en référence à l’esclavage négrier en plein essor à l’époque. Aujourd’hui, on lui préfère les expressions moins connotées racialement de « prête plume » ou d’ « écrivain fantôme », traduction de l’anglais « ghost writer ».

Lorsqu’il s’agit d’un « help writer », un écrivain qui va aider une célébrité à rédiger son autobiographie, par exemple, on parle parfois de « métis », expression tout aussi détestablement connotée que « nègre ».

La mode étant à la transparence, il est de plus en plus fréquent que la plume de l’ombre passe dans la lumière et que la star fasse la promotion de son livre aux côtés de celui ou celle qui l’a écrit, c’est d’ailleurs le cas en ce moment pour Johnny Hallyday (la star) et Amanda Sthers (la plume).

 

 

Quelques ghost writers célèbres

 

Auguste Maquet pour Alexandre Dumas

Erik Orsenna pour François Mitterrand

Christine Albanel pour Jacques Chirac

Henri Guaino pour Nicolas Sarkozy

Max Gallo pour Martin Gray (Au Nom de tous les miens)

Lionel Duroy pour Sylvie Vartan, Nana Mouskouri, Jean-Marie Bigard, Mireille Darc etc.

Dan Franck pour Zinedine Zidane et plein d’autres stars

Catherine Siguret pour Claudia Schiffer et bien d’autres encore

Patrick Rambaud pour… mystère…

 

Ma (vraie) question : qui est actuellement le nègre de François Hollande ? De toute évidence, il aime les anaphores… mais, point trop n’en faut…

Si vous connaissez la réponse, merci de l’envoyer sur ma boîte : icombelles@aupretdesmots.fr, il n’y a rien à gagner mais c’est sans obligation d’achat non plus.

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 10:11

                Le rituel du bisou du soir.

 

A l’issue d’un vernissage en soirée, un ami cultivé me propose de passer prendre un verre chez lui sur le chemin du retour. Je jette un œil à ma montre, fais « non » de la tête, lui souris et lui réponds : « As-tu déjà lu Proust ? ».

Maman ou future maman, sache que dans « Combray », Marcel Proust raconte sa douleur d’enfant d’avoir été privé, à cause d’une soirée mondaine, du baiser maternel précédant le sommeil. Alors que son père lui ordonne d’aller se coucher, il écrit « Et il me fallut partir sans viatique ; il me fallut monter chaque marche de l’escalier, comme dit l’expression populaire, à « contre-cœur », montant contre mon cœur qui voulait retourner près de ma mère ». Bien sûr, l’enfant ne trouve pas le sommeil et guette nerveusement sa mère jusque tard dans la nuit…

Ce fameux « viatique » si cher à Proust qui permet de cheminer en douceur jusqu’au sommeil, ce baiser tendre et léger comme un envol de papillons, une caresse d’étoile : qui de nous oserait désormais l’oublier?

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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 11:46

En voiture !

Cela fait plus de deux heures qu’ils ont le nez sur leur écran de jeu dont vous avez obtenu qu’ils coupent le son ; il reste encore trois heures de route et vous redoutez qu’ils ne se transforment en Gremlins, réduisant en charpie l’habitacle du Kangoo remis à neuf avant votre départ en week-end ? Vous craignez qu’à force de nourrir des chats électroniques, de courir après des bolides virtuels ou de tirer sur n’importe quelle cible mouvante, ils ne deviennent la proie de l’ophtalmo à la rentrée prochaine ou la terreur du neuro-pédo-psychiatre à la rentrée suivante. Une seule solution ! Le petit jeu familial sans prétention, le charme sain des jeux démodés indémodables, souvent créatifs…. et qui  finissent  par une bonne tranche de rire ! Lesquels ? Voyons, les meilleurs seront ce que vous inventerez mais voici déjà quelques pistes à explorer.

1)      Le shaker aux chansons (inspiré par le groupe « Chanson + Bifluorée ») : l’un des joueurs chante sur l’air d’une chanson connue des paroles fantaisistes. Le premier qui identifie la « vraie » chanson a gagné et propose, à son tour, sa version.

2)      Le « qui suis-je  famille ? » : l’un des joueurs choisit dans sa tête un membre du cercle familial  et/ou amical. Les autres posent des questions à tour de rôle auxquelles le joueur répond par « oui » ou par « non ». Au bout d’un moment, un des joueurs peut proposer une réponse, sachant qu’il n’a droit qu’à une seule réponse. Celui qui gagne devient, à son tour, celui qui fait deviner.

3)      Le « personnage de film » : l’un des joueurs choisit un personnage d’un film ou dessin animé qui aura été vu dans le cadre familial, donc susceptible d’être identifié par tous. Il dévoile peu à peu des indices significatifs (ex : je suis un chat. J’habite en Amérique etc…). Le premier qui a trouvé  choisit à son tour.

            Ne manquez pas de les tester ce week-end et de m’en dire des nouvelles ! Et puis, pour le plaisir et le soulagement de tous, envoyez-moi  vos idées de jeux familiaux persos « spécial voiture » !

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 15:50

                    Lecteur, "mon semblable, mon frère", comme dirait Charles ou" ma dissemblable, ma soeur" comme dirait n'importe quelle féministe humaniste, Internet en facilitant le travail à domicile a permis le développement de toute une main d'oeuvre de rédacteurs sous payés dont abusent certaines plateformes de "rédaction en ligne". Après avoir testé les candidats, ces entreprises d'intermédiaires les sollicitent pour rédiger, dans les règles de l'art, des documents avec des consignes passablement confuses, au tarif ébouriffant d'1 centime le mot, soit 1 euro 50 les 150 mots! Non, non, je ne me trompe pas d'un zéro ami lecteur, tu as bien lu, même Harpagon n'aurait pas osé!

                     Fi de ces escrocs, voyons voir du côté des journaux et revues en ligne à la recherche de "plumes nouvelles". Tentons une expérience en répondant à une petite annonce...Voilà, c'est fait... On me contacte aussitôt en me proposant de rédiger deux articles pour une revue en ligne, dont on va dire que j'ai oublié le nom et dont le lectorat ciblé est les parents en général et les mamans en particulier. Sujet libre mais dans la thématique SVP. Rarement à cours d'inspiration, amusée par l'aventure, je rédige alors deux articles en 40 mn environ ( 20mn chacun), je suis plutôt preste. On s'enthousiasme, on annonce qu'on va publier et on me demande... d'éditer une facture de 10 euros pour chacun de ces "post". Comprenez : vous devez être auto-entrepreneur ou free-lance de façon à payer vous-mêmes les charges inhérentes à chacune des prestations pour soulager l'employeur qui ne veut pas les payer lui! Et, là, un petit calcul rapide a tôt fait de vous apprendre qu'à ce compte-là, vous êtes à peine plus payé à l'heure qu'une femme de ménage. Petit pigiste libre et sans le sou, telle sera ta condition!

                  Nom d'un Victor, que grondent les Misérables du clavier!

                  Dans quelques jours, je publierai sur mon propre blog, librement, gratuitement, et drapés dans la dignité, les deux articles destinés à cette revue en quête de plumes vives... mais soldées!

                   A te lire à mon tour, cher lecteur!

 

 

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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 14:14

762px-signac_-_la_calanque_edit_1221088059_thumbnail.jpgAmi lecteur!

 

 

Tu  me sembles plus friand de poésie que de morale, soit! Puisque tu as montré tes talents de poète sur les haikus, poursuivons donc les aventures poétiques par la pratique de la star du vers, l'incontournable ALEXANDRIN.

Rappelons que l''alexandrin était pratiqué dès le début du 12ème siècle mais c'est un poème du 15ème siècle, en vers de douze syllabes, retraçant la vie d'Alexandre le Grand: Le Roman d'Alexandre qui est à l'origine de son nom. Au 13ème siècle, il est utilisé dans l'épopée mais ce sont les poètes de la Pléiade qui vont en faire le vers, par excellence, de la poésie lyrique.

 Victor Hugo entreprit de le malmener, tout en l'adorant : "J'ai disloqué ce grand niais d'alexandrin" par le refus de certaines règles d'usage rythmique. Il est encore aujourd'hui pratiqué par les poètes contemporains. Et quand René Char écrit:

"Dans les rues de la ville

Il y a mon amour

Peu importe où il va

Dans le temps divisé"

 

 On peut retrouver l'alexandrin...

 

Attention, lecteur-poète, à faire cas du "e". je te rappelle qu'il est muet en fin de mot ou devant voyelle mais doit être comptabilisé devant consonne:  chante : 1 syllabe; chan/ te en( = tan)/ choeur: 3 syllabes; chan/ te / ta / peine: 4 syllables.

 

A ton tour maintenant. Je te propose de composer, pour t'amuser, un ou deux quatrains d'alexandrins rimés à ta guise. Voici un tableau pointilliste de Paul Signac intitulé: "La Calanque" dans lequel tu peux puiser ton inspiration. Et comme je ne suis pas du genre "lâcheuse", je me lance d'abord pour te donner du courage:

 

Patience de Port-Miou

 

Pourquoi prendre le large, dans le petit matin

Rose pâle, bleuâtre, mauve et qui sent bon le thym?

Où s'enfuir à la voile? Vers quel ailleurs perdu

Crois-tu trouver refuge? Le paradis n'est plus...

 

Les rocs calcaires si patients de nos rivages

Guetteront sans frémir le retour d'un visage

Aimé. L'automne s'éteindra comme tes rêves

Fidèle ta calanque t'attendra sans trêves.

 

Allez! A toi!

 

 

 

 

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